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compte rendu de lecture - Page 8

  • CR205 : Dalva - Jim Harrison

    compte rendu de lecture, lecture, littérature, littérature américaine, livre, roman, cultureDalva, la narratrice est une américaine plutôt jolie et disposant dans ses veines d’un peu de sang indien. Elle est originaire du Nebraska où ses parents possèdent un ranch construit au XIXème siècle par Northridge, leur ancêtre yankee, (qui de par son union avec une indienne allait métisser toute sa descendance). Dalva raconte son enfance, les drames ayant affectées sa famille...et sa rencontre avec Duane, un indien pour qui elle a un coup de foudre...elle tombe enceinte mais trop jeune, on lui enlève son enfant. Elle n’aura de cesse de vouloir le retrouver.
    Mais tout autant que la vie, ô combien trépidante de Dalva, qui est une femme libérée et qui mort la vie à pleine dent, il est question du peuple indien et du génocide dont il faut la victime. Michael, l’amant de Dalva, universitaire et alcoolique (comme quasiment tout le monde dans ce roman dans lequel on boit du cognac et du whisky comme de l’eau..mais Michael plus que les autres) demande la permission à Dalva de fouiller dans les archives de sa famille et notamment dans le journal de Northridge afin d’écrire une thèse sur la question indienne. De multiples pages de ce journal jalonnent le roman...mais il faut s’accrocher, on n’y comprend pas grand chose...surtout que par ailleurs, si le style est limpide (surtout les pages où Dalva s’exprime), l’auteur prend un malin plaisir à nous envoyer dans le passé sans crier gare, et même, à créer des flashbacks à l’intérieur de flashbacks...et puis de nouveaux personnages à peine présentés font tout à coup leur irruption et deviennent même essentiels..
    C’est pour cette raison que j’ai mis du temps à achever Dalva. Le style fluide et très expressionniste (magnifique peinture des grands espaces) est gâchée par une construction trop complexe. Et puis, ça vient de moi aussi : tout comme dans le cinéma, je n’aime pas les flashbacks.

    lecture du  05.04 au 25.04.2011
    10/18, domaine étranger, 472  pages
    traduit de l’américain par  Brice Matthieussent
    note : 2.5/5
    à suivre : je réfléchis...

  • CR204 : la disparition de Richard Taylor - Arnaud Cathrine

    book_cover_la_disparition_de_richard_taylor_47098_250_400.jpgRichard Taylor vit à Londres avec sa femme et leur petite fille. Il est trentenaire, brillant, beau gosse et travaille à la BBC. Il disparait du jour au lendemain. On le retrouve alors fréquentant le milieu homo, errant de villes en villes, dépressif et alcoolique.
    Les personnes l’ayant côtoyé avant ou après sa fuite en avant se succèdent pour donner leur vision des choses, pour tenter de donner des explications, des motivations.
    Bien que les roman à plusieurs voix me lassent, ce système trouve ici tout sa pertinence. Arnaud Cathrine parvient à nous immerger très vite dans l’univers de chaque narrateur. Certes, le thème du type qui quitte tout sans crier gare à la recherche de la vraie vie, de son moi profond n’est pas très original mais j’ai trouvé cette lecture globalement agréable.
    Le dernier reproche que je fais et c’est toujours le même dans ce genre de roman (et c’était déjà le cas pour les liaisons dangereuses)  : les auteurs pratiquent le même style d’un narrateur à l’autre...ce n’est pas crédible car on a tous une façon différente de s’exprimer et surtout pas à la même aisance devant l’écriture..Or dans ce roman, on dirait que tous les narrateurs sont des écrivains.


    Antoine est un inconditionnel de Arnaud Cathrine. C’est lui qui m’a conseillé ce roman.

    lecture du  01.04 au 05.04.2011
    folio n°4730, 214  pages
    note : 3.5/5
    à suivre : dalva, Jim Harrison

  • CR203 : l'âge de raison - Jean-Paul Sartre

    compte-rendu de lecture,littérature,littérature française,livre,roman,culture,jean-paul sartreMathieu Delerue, un petit bourgeois trentenaire et prof de philo vaguement existentialiste engrosse par accident Marcelle, une femme qui reste allongée toutes ses journées (l’auteur n’explique pas pourquoi). Sans vraiment demander son avis à Marcelle, il décide qu’elle doit avorter et se met en quête de la somme nécessaire à ce genre d’opération. On le suit alors dans ses pérégrinations dans le Paris-bohème de l’époque (l’action se situe à la fin des années 30), dans les caves où l’on danse toute la journée et les bars de la rive-gauche. Mathieu a du mal à mettre en pratique ses idéaux et ses amis, avec qui il discute beaucoup politique et moralité, n’ont de cesse de lui reprocher son ambivalence. Comme de fait, ce Mathieu est énervant.
    Si ce roman semble un peu daté dans ses préoccupations, le personnage de Mathieu préfigure quand même un peu l’arrivée d’une génération vivant dans l’opulence, mais désireuse de changer le monde, tout en mettant un point d’honneur à vouloir conserver son statut.
    Dans ce roman, j’ai surtout apprécié le niveau des dialogues et cette façon un peu zolienne  qu'a l'auteur de décrire des scènes dans lequelles évoluent plusieurs personnages (dans les bars par exemple).
    Je ne dois pas vivre sur la même planète que celle sur laquelle vécut Jean-Paul Sartre et c’est peut-être pour cette raison que je suis attiré par ses romans. Il y a quelques années, la nausée m’avait profondément agacé et j’ai ressenti la même chose en lisant ce premier tome de la trilogie les chemins de la liberté. Mais comme j’aime bien me faire mal, je lirai le tome 2, au cours de cette année 2011, avant ou après la suite allemande saison 2, qui est en préparation (et je prépare également une suite islandaise..si vous avez des conseils de lecture de ce côté-là, n’hésitez-pas).

    lecture du  03.03 au 31.03.2011
    folio n°870, 370  pages
    note : 2.5/5
    à suivre : la disparition de Richard Taylor, Arnaud Cathrine.

  • CR202 : Franck - Anne Savelli

    9782234064515.jpgLe livre raconte l'existence de Franck, une vie marginale, ses années en prison, son enfance, sa vie dans les squats...à travers les pensées de son amie, la narratrice, qui s'appuie essentiellement sur les lieux (trajet pour aller en prison, gares..) pour faire remonter ses souvenirs. Elle s’adresse directement à Franck.
    Le style très contemporain (genre école François Bon) est déroutant, avec beaucoup de phrases nominales ou des phrases avec le verbe à l’infinitif. Les écrivains français ont souvent cette manie de vouloir révolutionner le style, de détricoter le langage, et ce depuis les “nouveaux romanciers”. Un de temps en temps, ça va mais point trop n’en faut.

    p133 : Fin de Lille et de Loos. Rentrer le soir et que savoir, en fait ? Quoi d’autre qu’une entorse et cinq ans à venir ? Mécanique, rupture de mécanique : appeler l’amie d’ici, dire en quelques mots dire à peine, qu’elle me force à sortir tandis qu’à Loos tu te jettes contre le mur, tandis qu’à Wimereux ou Gravelines ta famille ne soupçonne rien (que les morts ne sont d’aucune aide).

    La dame tient un blog et a créé un site entièrement dédié à Franck.

    lecture du  27.02 au 05.03.2011
    Stock (la forêt), 295  pages
    note : 2/5
    à suivre : les chemins de la liberté, Jean-Saul Partre.

    Et je ne lis pas beaucoup en ce moment, d’où ces quelques jours de silence.

  • CR201 : biffures - Michel Leiris

    27022011 (31).JPGDire l’indicible, l’intime, l’inavouable, l’anecdotique...voici l’ambition de Michel Leiris dans cette autobiographie, tome 1 d’un ensemble intitulé la règle de jeu qui en compte 4...l’auteur revient sur ses années d’enfance en tentant de dire une partie ce qui a pu lui passer par la tête de sensations, de jeux de mots, d’associations...j’ai donc lu ces biffures comme l’on parcourt les dédales d’une brocante...c’est à dire un bric à brac sans queue ni tête, avec du bon et du moins bon et puis parfois..niché entre deux bibelots, un trésor, une phrase qui fait mouche, un sentiment qui nous parle.  
    Michel Leiris, parvient en agglomérant de la sorte et avec style,  des anecdotes et des impressions somme toute banales à constituer une oeuvre, ce qui, ne devait pas être évident pour lui à la base. C’est donc avec enthousiasme pas débordant mais presque que je prolongerai l’expérience avec fourbis, le tome 2..mais dans quelques mois car les auteurs comme Leiris se consomment avec modération..pour plus de délectation.
    En attendant, extrait (p201):
    “Le travail c’est la liberté”, “Qui paie ses dettes s’enrichit”, vains axiomes qui voudraient travestir d’ennuyeuses corvées en moyens d’affranchissement ou d’acquisition positive. Je n’ai jamais beaucoup cru à cela, même quand j’étais enfant et que je ne mettais guère en question ce que les gens plus âgés me disaient. Je pense, il est vrai, que ces maximes ne m’étaient proposées qu’avec bien peu de conviction et qu’elles n’affleuraient dans la conversation qu’à la manière de ces dictons qu’on cite plutôt mécaniquement, sans y ajouter trop de foi, voire même avec quelque ironie et les mettant entre guillemets comme des vérités qui n’ont d’autre garantie que d’être traditionnelles et devant lesquelles, si paradoxales soient-elles, il faut bien s’incliner (ou feindre de s’incliner) sans se hasarder à les discuter, puisqu’elles émanent de la sagesse des nations.

    lecture du  13.02 au 26.02.2011
    Gallimard (l’imaginaire), 302  pages
    note : 4/5
    à suivre, Franck, Anne Savelli

  • CR200 : il avait plu tout le dimanche - Philippe Delerm

    compte rendu de lectire,littérature,littérature française,roman,livre,cultureIl avait plu tout le dimanche a l’honneur d’être le 200ème llivre commenté sur l’espèce de blog...(à défaut d’être le 200ème  lu puisque je l’ai lu avant asiles de fous). Il y est question d’un type qui s’intitule Arnold Spitzweg..et type est bien le mot qui le définit le mieux, car Monsieur Spitzweg est avant tout un type..il est de ceux qu’on croise sans les voir, qui ne font pas de bruit, qui entrent et qui sortent par la petite porte.
    Il est arrivé à Paris il y a trente ans après son succès à l’examen des postes. Il s’est trouvé un logement dans le XVIII (un deux-pièces). Il vit seul et n’a de contact sociaux qu’avec un ou deux collègues avec qui il lui arrive de déjeuner à midi. Il n’a pas de passion, pas trop de libido, il va dans quelques musées pour faire comme tout le monde. Il trouve son bonheur à essayer de vivre comme un parisien.
    Bien qu’il vive seul, il ne se laisse pas aller. extrait :


    ...Il met le couvert. C’est un rite, une exigence - peut-être une façon de se respecter. Il se refuse même à installer sa table ronde en face du téléviseur, à poser le journal à côté de son assiette. Il tire un peu la table vers la fenêtre de la salle à manger. Quand il fait beau, il ouvre la porte-fenêtre qui donne sur le square Carpeaux. Une rumeur monte - accélération des moteurs dans la montée à sens unique, cris d’enfants.
    Monsieur Spitzweg ne pose pas la casserole au début du repas. Il prend d’abord son entrée, puis se relève pour aller chercher le plat de résistance à la cuisine. Même chose pour les fruits. Après le café, il fume un cigarillo, rêvasse, le regard perdu juste au-dessus des arbres, les jambes allongées vers la fenêtre. Il peut bien s’accorder quelques minutes avant d’aller faire la vaisselle.


    Alors que moi, quand je suis tout seul, je mange le nez dans le frigo en commençant par le dessert. ..Mais quand même, j’ai de la sympathie pour Monsieur Spitzweg...et un vrai coup de coeur pour ce petit roman, signé Delerm Père ( et j’aime beaucoup ce que fait Vincent aussi..surtout les deux derniers albums).

    lecture le 06.02.2011
    folio n°3309, 117 pages
    note : 4.5/5
    à suivre : biffures, Michel Leiris

  • CR199 - asiles de fous - Régis Jauffret

    281652.jpgprésentation de l’éditeur : " Vous avez dû trouver cette famille étrange, mais plus encore que les histoires d'amour, toutes les familles sont des asiles de fous.” Dans Asiles de fous, Régis Jauffret décline à travers une banale histoire de rupture son thème majeur : l'exploration de la folie ordinaire. Névroses domestiques, dérèglements psychiques au quotidien, rien n'en sort indemne, ni le couple, ni l'amour, encore moins la famille. Une réflexion cynique et burlesque, portée par une écriture tendue, minutieuse et puissamment expressionniste.

    mon avis : c’est mon premier Jauffret et c’est une petite déception..l’idée selon laquelle “toute les familles sont des asiles de fous” est pourtant sans doute un peu vraie mais dans ce roman,  c’est exagéré et tous les membres de la famille sont vraiment fous, et surtout ont le même niveau de folie et ce niveau est très élevé. C’est très trash mais pas dérangeant car ce n’est pas crédible du tout. Bon, mais comme dirait l’autre, admettons...contentons-nous de la valeur littéraire...qui hélas ici est banale..et les romans polyphoniques (puisque différents narrateurs -chaque membre de la famille- se succèdent) finissent par me lasser....
    Mais je suis persuadé que Régis Jauffret a écrit de meilleurs romans. C’est pourquoi, je “reviendrai vers lui” (comme on dit maintenant dans les bureaux pour faire bien) sans doute avec microfictions qui m’attend depuis pas mal de temps. Quant à Asiles de fous il  n’existe déjà plus. En fin d’après-midi, je l’ai découpé en petits morceaux et je les ai incorporé discrètement dans la gâteau que ma femme était en train de préparer. Ce soir, en le mangeant, une de mes filles m’a dit qu’elle  trouvait qu'il avait un goût un peu pâteux. J’ai rigolé et puis après je lui ai foutu une claque. Faut pas m'emmerder le dimanche.

    lecture du 07.02 au 13.02.2011
    folio n°4496, 252 pages
    note : 1.5/5

  • CR198 : éloge des frontières - Régis Debray

    9782070131587_1_75.jpgprésentation de l’auteur : En France, tout ce qui pèse et qui compte se veut et se dit « sans frontières ». Et si le sans-frontiérisme était un leurre, une fuite, une lâcheté ?

    Partout sur la mappemonde, et contre toute attente, se creusent ou renaissent de nouvelles et d’anciennes frontières. Telle est la réalité.

    En bon Européen, je choisis de célébrer ce que d’autres déplorent : la frontière comme vaccin contre l’épidémie des murs, remède à l’indifférence et sauvegarde du vivant.

    D’où ce Manifeste à rebrousse-poil, qui étonne et détone, mais qui, déchiffrant notre passé, ose faire face à l’avenir.
     
    mon avis :  j’ai lu ce petit exposé avec beaucoup de plaisir bien que n’étant pas vraiment d’accord avec le propos. Mais Regis Debray a de la suite dans les idées, un sens de la métaphore et puis surtout, son écriture est raffinée, ce qui fait presque de ce court exposé un objet littéraire.
    Sur le thème même des frontières, je dirais deux choses :
    . que quoi qu'en pense l’auteur, le sans-frontièrisme ne me semble pas majoritaire dans l’opinion (française tout du moins mais ailleurs, cela doit être pareil). Les français n’ont que faire de l’union européenne et le mot de mondialisation a une connotation péjorative. A la limite, ce sont les élites qui sont majoritairement sans-frontiéristes.
    . à titre personnel, je pense que la suppression des frontières va dans le sens de l’histoire et que malgré toutes les résistances, nous allons vers un état mondial et démocratique..à quelle échéance, je ne sais pas..mais en tout cas sans doute avant que nous ne parvenions à voyager en dehors du système solaire.
    Je ne suis pas patriote, je n’aime pas le mot nation. Mais il y a une frontière à laquelle je suis attaché : celle qui protège ma petite famille d’éventuelles agressions extérieures. Pour ce, j’ai clôturé ma propriété, acheté 2 pitbulls et installé un système de vidéosurveillance. Chacun chez soi, zut quoi.

    roman, paru en 2010

    Gallimard, 96 pages

    lecture du 03/02 au 06/02/ 2011

  • CR197 : les loups - Guy Mazeline

    Imgp1081.jpgJe suis fier d’en avoir terminé avec les loups, parce que l’affaire était loin d’être gagnée au début et parce que les gens qui l’ont lu doivent se compter sur les doigts d’une main..Globalement, je dirais que c’est bien moins pire que ce que j’attendais. Le tout est un peu vieille France et guindé, le style emprunté mais il suffit de se prêter au jeu et ma foi, une fois qu’on est rentré dans l’histoire, et bien, on se laisse embarquer et il n’y a aucune raison de ne pas aller jusqu’au bout..
    Quant au résumé que je n’ai pas terminé..et bien sachez que ça finit plutôt mal..les deux êtres les plus attachants se suicident (Maximilien Jobourg et Valérie). La moralité de cette histoire est qu'un  héritage ça se respecte, que ça demande  quand même un peu d'efforts.. ce que ce doux rêveur de Max n'a pas voulu  fournir...conséquence, il se fait manger par des loups...et que les loups ne sont pas forécément ceux qu'on croit...

    roman , paru en 1932

    nrf Gallimard, 622 pages

    lecture du 13/01 au 29/01/ 2011

    note : 3/5

  • CR196 : au bout de la digue - Charles Madézo

    CLASS03.JPGLe quidam* qui m’a offert ce livre s’est dit pressé de lire le compte rendu que je ferais de sa lecture..alors voici...mais la longueur de la note sera proportionnelle à la longueur du récit, c’est à dire courte...
    il s’agit d’un récit à la première personne d’un fils qui s’adresse à sa mère décédée pour lui dire combien elle l’a étouffé depuis le décès de son mari. Pendant les cent pages du récit, l’auteur détricote autant que faire se peut deux phrases prononcées maintes fois par sa génitrice...“je n’ai que vous. s’il vous arrive quelque chose, j’irai me jeter au bout de la digue...en posant le problème essentiellement sous l’angle de la psychanalyse...comment en est-elle arrivé à ce degré de dépendance ? Par quels méandres de l’inconscient, un vieux secret de famille (le viol de la grand-mère) peut-il détenir le clé de l’énigme...
    Mais revenons au quidam..qui m’affirma il y a quelques temps que le dernier livre qu’il avait lu était le livre de ma mère de Albert Cohen..peut-être cherche-t-il dans la littérature des réponses quant à sa relation avec sa mère..quant à moi,  j’ai perdu ma mère alors que j’avais 6 ans. Je n’ai que quelques flashs d’elle...l’une des dernières fois qu’on est allé la voir à l’hôpital avec ma soeur (de deux ans ma cadette), elle nous a offert deux petits poussins jaunes en plastique...et plus loin encore dans le passé, je m’amusais dehors avec un voisin et je vois ma mère me rejoindre pour me demander de rentrer...son visage était marqué par la douleur et la fatigue.
    La maladie nous a séparé et n’a pas laissé le temps à ma mère d’être possessive.
     
    * dans le sens : personne qu’on ne nomme pas.

    roman , paru en 1998

    liv’éditions, 100 pages

    lecture du 10/01 au 11/01/ 2011